Depuis des siècles, les hiéroglyphes égyptiens ne sont plus que des symboles mystérieux. Aux yeux des voyageurs et des savants européens, ils ressemblent à une langue muette, faite d’oiseaux, de serpents, de disques solaires. Déjà, dans l’Antiquité tardive, on avait perdu leur sens. Durant des siècles, les érudits avaient tenté de les comprendre, souvent en les considérant comme de simples symboles magiques ou philosophiques, et non comme une véritable écriture. Tout change à la fin du XVIIIᵉ siècle, lorsque l’expédition de Napoléon en Égypte (1798–1801) révèle au monde occidental les vestiges grandioses de l’ancienne civilisation du Nil. Parmi les trésors ramenés, une pierre noire découverte en 1799 près de Rosette attire l’attention : la pierre de Rosette . Elle porte un même texte en trois écritures différentes : grec, démotique et hiéroglyphique. Ce sera la clé. Les premières tentatives Le Britannique Thomas Young est le premier à avancer sérieus...
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